Le confort thermique, qu’est-ce que c’est ?
Le confort thermique en hiver
Habitation non isolée* : vous frissonnez, votre facture aussi !
Pour une habitation non isolée, on peut estimer la répartition de la déperdition de chaleur de la façon suivante :
– 25 à 30% de la chaleur file par le toit ;
– 20 à 25% de la chaleur file par les murs ;
– 10 à 15% de la chaleur file par les fenêtres.
Une mauvaise isolation des murs, des fenêtres et du toit crée des ponts thermiques, c’est-à-dire des espaces où le froid s’immisce.
*Données de l’ADEME (Agence de la transition écologique)
En hiver, on définit l’inconfort thermique par une différence de quelques degrés entre la température ambiante (au centre de la pièce par exemple) et celle des parois (murs, fenêtres et sols). On parle de gêne quand l’écart est supérieur à 3°. ?
Faites le test chez vous si vous frissonnez et que vous passez votre temps à consommer des boissons chaudes. Passez la main sur l’un de vos murs, et vérifiez si la paroi est froide ou non. Si elle l’est :
- Il faudra isoler les parois pour baisser le gap entre la pièce et ses murs/fenêtres/sols ;
- En revanche, augmenter le radiateur ne servira pas à grand-chose, à part gonfler la facture.
Si on résume, il faudra isoler efficacement votre logement, le ventiler judicieusement et ne pas forcément pousser le chauffage au maximum.
⚠️ Attention aussi à l’humidité. Cette dernière rend l’air plus dur à réchauffer. Dans les pièces moins aérées et moins ventilées, elle peut causer des moisissures.
Le confort thermique en été
Selon un baromètre élaboré par Qualitel, 58% des Français se plaignent d'avoir trop chaud chez eux. En cause : - Des équipements mal adaptés ; - Un bâtiment mal isolé ; - Une absence de protection solaire ou de ventilation.
En été, l’objectif est tout autre. Le confort thermique consiste à conserver la fraîcheur du logement quand il fait (très) chaud dehors. Tout en limitant l’usage de la climatisation, vous devrez aussi empêcher la chaleur de rentrer.
Conserver l’air frais, c’est aussi un enjeu de santé. Par exemple, dans le cas de la qualité de l’air pour une chambre, la fraîcheur est nécessaire à un sommeil réparateur.
⚠️ Attention à la capacité de résistance de vos isolants. Il est mieux pour votre confort d’avoir un dispositif qui limitera la transmission de la chaleur autant que faire se peut jusqu’à l’arrivée de la fraîcheur nocturne.
?? En ce qui concerne les fenêtres chez vous : il est recommandé de ne pas dépasser 25% de la surface totale. Trop de baies vitrées apportent de l’inconfort à cause de la surchauffe.
?? Si vous possédez des combles aménagés (ou que vous souhaitez aménager pour créer des pièces en plus) : soyez raisonnable sur le nombre de fenêtres de toit que vous allez poser. L’ensoleillement et la luminosité diurnes toute la journée peuvent réchauffer, voire surchauffer la pièce.
?? Toujours pour vos combles, privilégiez des fenêtres double vitrage qui disposent d’entrées d’air. Veillez à une isolation performante à ce niveau de la toiture.
⚠️ Attention à l’inertie thermique et au taux d’humidité de votre bien immobilier. Soyez spécialement vigilant à la qualité des matériaux de construction de votre maison, en particulier au moment de l’achat ou de la rénovation d’un bien.
Facture énergétique, environnement : les bons gestes à adopter selon la saison
En hiver : garder le confort sans faire exploser la facture
Le premier conseil que l’on peut vous donner, c’est d’entretenir votre équipement de chauffage, quel qu’il soit : une fois par an, nettoyez votre chaudière. En ce qui concerne l’entretien de vos radiateurs :
- Lorsque c’est un radiateur à eau chaude, effectuez une purge une fois par an ;
- Quand c’est un radiateur électrique, faites la poussière.
Adoptez des gestes de bon sens. Dégagez l’espace autour de vos radiateurs (évitez la présence de meubles ou de rideaux), vérifiez les joints de vos portes et de vos fenêtres.
Quand la nuit tombe, mettez vos volets à contribution. Si vous les fermez avant la nuit, vous évitez les déperditions de chaleur quand les températures rafraichissent.
Et puis, « restez couvert » : enfilez un (joli) pull avant de monter la température !
En été : garder la fraîcheur de son logement
Alors que les températures s’affolent de plus en plus en été, il est primordial, pour sa santé et son bien-être, de conserver la fraîcheur chez soi. Plusieurs gestes peuvent vous y aider :
- Fermez les volets des fenêtres exposées en plein soleil ;
- Aérez la nuit, lorsque les températures sont les plus basses ;
- Si la température ambiante ne baisse pas malgré une aération régulière, procurez-vous un ventilateur.
?? Installer une climatisation doit être le dernier recours. En effet, c’est un dispositif énergivore et peu respectueux de l’environnement.
Aération de son logement : pensez aux plantes ! Vous possédez une terrasse, un jardin ou un balcon ? Plantez de la végétation à gros feuillages, pour permettre une circulation d'air entre les feuilles. Pensez aussi aux plantes dépolluantes qui ont pour mission d'absorber les agents polluants pour mieux rejeter de l'oxygène : on en compte une trentaine qui peuvent effectuer cette opération appelée la phytoépuration, soit l'épuration par les plantes. Les plantes dépolluantes épurent et/ou dépolluent les sols, l'air ou l'eau. Parmi ces plantes, on recense l'azalée, le dragonnier marginé ou la fougère de Boston.
Entretenir l’air de son logement tout le long de l’année
Qui sont les agents polluants de notre intérieur ?
Ils sont nombreux ! Sachant que nous passons 80% de nos journées dans un espace fermé : maison, bureau, école… Et dans ces espaces, de nombreux éléments « polluent » :
- Les meubles, notamment ceux qui sont en aggloméré ;
- Les tissus et les moquettes ;
- L’électroménager ;
- Les produits d’entretien ;
- Les bougies parfumées, les encens, les huiles essentielles.
On ne pense pas non plus forcément à d’autres « agents invisibles » qui détériorent l’air de notre logement :
- Les vernis ;
- Ce qui permet de faire du traitement mobilier ;
- Des colles ;
- Le plastique ;
- La peinture ;
- Du tabac.
?? Tous ces composants, toutes ces substances sont réunis sous le vocable COV, soit « composés organiques volatils ». On parle aussi des rejets de formaldéhyde ou d’éthers de glycol.
Comment contribuer à un air sain chez soi ?
Le premier geste, c’est de réduire l’exposition aux objets et aux produits polluants.
- A l’achat, privilégiez le mobilier en bois brut ;
- Faites votre décoration avec des matières naturelles plutôt que de décorer avec des moquettes ou des peintures ;
- Equipez-vous de textiles naturels : coton, chanvre, lin, cuir…
- Entretenez régulièrement vos appareils à combustion ;
- Dans le même esprit, limitez les feux de cheminée. La combustion du bois va libérer des polluants atmosphériques ;
- Si vous bricolez, installez des meubles neufs ou en aggloméré : aérez ;
- Entretenez votre VMC, avec un nettoyage deux à trois fois par an. Changez-la si nécessaire.
?? Quand vous aérez, ouvrez de préférence matin et soir pendant dix minutes. Répétez ces gestes automatiquement après avoir fait du ménage ou du bricolage.
En conclusion : En plus de tous les conseils que nous venons de vous donner, veillez à ce que l’isolation thermique et vos dispositifs de chauffage/ventilation soient cohérents avec les spécificités de votre habitation et les conditions climatiques de votre lieu de résidence.
Sources : kooble.com 1er avril 2021, natureetdecouvertes.com, le journaldelamaison.fr, qualitel.org, 13 novembre 2019, wikipedia.org.