Après la génération Y, la génération C, voici le tout nouveau concept générationnel qui vient de voir le jour : la « Silver Economy ». Kesako ?
« un champ de l’économie qui prend en compte les nouveaux besoins liés à l’avancée en âge. Elle concerne des biens et des services qui peuvent relever notamment du sanitaire, du social, de l’habitat ou des loisirs… Pour les personnes âgées, la Silver Economy vise à permettre une participation sociale accrue, une amélioration de la qualité et du confort de vie, une augmentation de l’espérance de vie sans incapacité. Pour le secteur privé, il s’agit de créer des entreprises, de générer des emplois, d’augmenter le chiffre d’affaires et de consolider une filière industrielle. »
Les pouvoirs publics semblent ainsi s’intéresser franchement à cette problématique du vieillissement de la population et de la dépendance. Enfin !
Mais ces bonnes intentions méritent désormais d’être rapidement concrétisées.
Car nous allons être confrontés à une augmentation inexorable du nombre de personnes âgées dépendantes : 1 200 000 personnes seront dépendantes en 2040, contre 800 000 actuellement.
1 personne sur 4 des générations d’après guerre risque de connaître la dépendance, selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economique).
Avec l’arrivée à des âges élevés de la génération du baby-boom ainsi que l’allongement de l’espérance de vie, la population des 75 ans et plus sera ainsi multipliée par 2,5 entre 2000 et 2040, pour atteindre plus de 10 millions de personnes.
Heureusement, les progrès de la domotique et ses technologies enfin accessibles ouvrent des perspectives innovantes et intéressantes pour permettre à une personne en perte d’autonomie, nos grands-parents, nos parents mais aussi nous-même à fortiori, de continuer à vivre dans son cadre habituel.
Une évolution logique puisqu’au fil des ans, l’habitat s’est transformé en suivant l’évolution des technologies, afin de devenir un espace plus sûr et plus intelligent : raccordement de l’électricité, du gaz, isolation, mise en place de l’interphone audio puis vidéo, caméra de surveillance,…
Malgré tout, même si le confort et la sécurité dans nos maisons se sont grandement améliorés, la moindre habitation finit par se transformer en véritable parcours du combattant pour une personne en perte d’autonomie.
Songez à un parent devenu hémiplégique qui vit dans un appartement classique devenant forcément une véritable source de problèmes pour son quotidien, ses déplacements, les exercices de kiné,… De plus, rien n’est prévu pour empêcher les chutes, l’oubli du gaz ou de la porte d’entrée. Qui n’a pas retrouvé avec effroi un parent âgé étendu de tout son long, par terre, depuis des heures voire des jours, après une simple chute car incapable de se relever tout seul ni de prévenir qui que ce soit ?
Des exemples malheureux parmi tant d’autres qui illustrent hélas une triste réalité en France. Il y a encore des progrès à faire pour qu’une personne à mobilité réduite puisse se sentir totalement en sécurité à son domicile et bénéficier du maximum de confort.
C’est tout l’enjeu de la maison connectée.
La maison connectée : la solution pour “bien vieillir”
« Avec une centrale domotique, c’est l’habitat qui s’adapte à chacun et non plus l’inverse. Vous créez ainsi, très simplement, selon des scénarios de vie sur mesure, les conditions indispensables pour faciliter dans la maison et à distance le quotidien des personnes en perte d’autonomie et leur maintien à domicile. », explique Alexandre Chaverot, Président d’Avidsen.
La maison connectée avec ses capteurs et ses outils de contrôle et de communication à distance apparaît en effet comme une solution incontournable pour bien vieillir.
La solution Thomson pour la maison connectée, notamment, permet, grâce à des systèmes d’alarme, des caméras, des détecteurs d’incidents domestiques ou médaillon pour appel d’urgence, d’être informé en temps réel de l’état de la maison (incendie, inondation, fuites…) et de la santé des proches (inactivité, malaise, chute…) qui y résident en recevant une alerte SMS, un appel vocal ou un e-mail. Un système qui permet également de visualiser la personne et de rentrer en communication avec elle.
Par exemple, pour les personnes qui perdent la mémoire, il est possible d’installer des détecteurs de gaz ou de fuite d’eau qui alertent l’occupant, ou des personnes à l’extérieur du logement.
Pour les personnes à mobilité réduite, des commandes centralisées pour la fermeture de volets, de portes… peuvent être mises en place afin de limiter les déplacements.
Pour éviter les risques de chutes, des chemins lumineux peuvent s’activer avec un seul et même interrupteur.
Les nouvelles technologies de la communication et de la domotique se révèlent ainsi une chance, aujourd’hui, pour soulager les aidants et permettre aux seniors en situation de perte d’autonomie, demain, de conserver dignité et qualité de vie.
Pas étonnant donc de retrouver ces solutions d’avenir dans les propositions à développer dans la Silver Economy selon le rapport récemment présenté. Reste à savoir quels coups de pouce les pouvoirs publics sont-ils prêts à donner pour relever ce défi ?