Tantôt adulés, tantôt réduits à de simples gadgets futiles, les objets connectés ont beaucoup fait parler d’eux en 2014. Pourtant, ils ont encore du mal à s’imposer en Europe. Certains pays, comme la France, restent assez dubitatifs. Qu’en sera-t-il en 2015 ? Les Français vont-ils finir par se laisser convaincre ? Par quels objets connectés et pour quoi faire ?
Une Europe plutôt sceptique
A l’occasion de la conférence LeWeb’14, une conférence internationale sur les innovations digitales, qui se déroulait du 9 au 11 décembre à Paris, les résultats d’une étude menée par Forrester sur les objets connectés ont été présentés.
Cette enquête montre que 45% des Américains contre 32% des Européens se disent intrigués par la perspective de se doter de « wearables » (vêtements et accessoires connectés). Une divergence d’intérêt palpable lorsque l’on va dans le détail. En effet, un peu plus de 40% des Américains disent s’intéresser aux bracelets connectés contre seulement 36% des Européens. Autre différence, 35% des Américains s’intéressent aux dispositifs à porter sur un vêtement alors qu’en Europe, ils sont seulement 23%.
Même constat sur les innovations à venir. Google et Motorola ont déposé, il y a plus d’un an, un brevet pour le développement d’un « tatouage » qui permettrait de se connecter à un smartphone, une montre connectée ou encore les Google Glass (lunettes connectées de Google). L’intérêt pour ce dispositif est évidemment bien moindre que celui pour les bracelets connectés mais là encore, les Européens sont plus timorés que les Américains. En effet, 8% des Américains interrogés disent s’y intéresser contre 4% seulement d’Européens.
Ainsi, l’Europe reste encore sceptique face à ces nouvelles technologies, alors que les objets connectés peuvent constituer un réel progrès dans certains secteurs.
2015 : la santé sera connectée
Même si beaucoup s’interrogent sur l’utilité de certains objets connectés, il semblerait qu’ils deviennent indispensables dans le secteur de la santé.
Aujourd’hui, grâce aux objets connectés, il est possible d’en savoir beaucoup plus sur soi et son corps. Par exemple, alors qu’un pèse personne basique ne fait que donner le poids, une balance connectée, elle, va aller plus loin en vous donnant votre IMC (Indice de Masse Corporelle), votre taux de graisse voire même la qualité de l’air qui vous entoure. Toutes ces données peuvent vous aider à mieux comprendre votre corps mais aussi, aider les médecins dans leur diagnostic.
Les objets connectés peuvent aussi apporter beaucoup en ce qui concerne le maintien à domicile de personnes en perte d’autonomie. Grâce à la domotique, les personnes âgées ou les personnes à mobilité réduite peuvent rester chez elle plus facilement et plus longtemps. Par exemple, Avidsen a en effet développé des accessoires Thomson pour la maison connectée facilitant les tâches quotidiennes comme l’ouverture et la fermeture des ouvrants sans avoir à se déplacer ou se fatiguer grâce à une télécommande ou un scénario préétabli avec la box domotique, Thombox.
Ainsi, les objets connectés ont un bel avenir devant eux pour continuer à se développer et se démocratiser au service de toutes les génértions, même si pour cela, il faudra néanmoins prendre le temps et la peine de convaincre, d’abord, les plus sceptiques.