Mélangez Love et Click, cela donne LICK, le tout nouveau et premier magasin dédié à l’univers connecté.
Avec l’inauguration d’un magasin par semaine et 17 autres établissements déjà ouverts, l’enseigne LICK a désormais planté son étendard sur le marché français des objets connectés. Né officiellement en début d’année, la chaîne de magasins est la première en France à proposer une boutique entièrement dédiée aux objets connectés. Pour la société française à l’origine de la marque, Innov8, il s’agit d’un pari risqué mais qui pourrait rapporter gros en cas de succès.
Comme nous le rappelle un « coach » d’un des magasins parisiens de la chaîne, l’IDATE estime qu’en 2020, les objets connectés seront au nombre de 80 milliards.
Pour l’instant dans la plupart des boutiques LICK, on en compte une vingtaine, allant de la balance au sweat connecté en passant par la poupée, le tout dans un décor moderne et coloré.
Si quelques clients sont intrigués par la façade et s’aventurent un peu au hasard dans le magasin, beaucoup ne savent pas réellement ce qu’est un objet connecté et finalement, les « véritables » clients ne sont pas si nombreux.
« C’est vrai qu’il y a encore peu de gens qui connaissent les objets connectés, les clients viennent généralement par curiosité ou pour trouver une idée de cadeau. Mais on est en train d’entrer dans une nouvelle ère, il faut un peu de temps pour que ça se mette en place. C’est pour ça qu’ici, on est vraiment là pour présenter le produit, le faire essayer par le client, lui expliquer le concept. Au début il ne connaît pas ou alors seulement les produits les plus connus comme la montre connectée ou le tracker. Ensuite, il finit par venir tout seul », témoigne un « coach » d’un des LICK d’Île-de-France.
Une évolution « normale »
Le responsable du magasin quant à lui, résume bien la situation : « On ne peut pas avoir besoin de quelque chose qu’on ne connaît pas ».
Mais alors, les objets connectés ne sont-ils pas un outil de plus pour nous faire consommer toujours plus ? « C’est une pierre de plus à l’évolution », estime-t-il, « on n’a pas besoin des objets connectés pour être déjà dans une société de consommation ». Et puis selon le « coach » : « ce sont effectivement souvent des gadgets mais qui servent et si on a compris le principe, ça peut vraiment nous aider au quotidien. Et si on n’a pas envie de s’en servir, rien ne nous y oblige. »
Il faut admettre que beaucoup de gens qui disent ne pas être intéressés par les objets connectés, sont sans le savoir « déjà connectés » en utilisant par exemple leurs télévisions ou leurs consoles de jeux. « Et puis de toute façon, cela va se faire petit à petit, les gens seront indirectement connectés. En France, on a du mal à se lancer, on est plus des suiveurs contrairement aux Américains qui, au contraire, veulent être les premiers dans tout. Une fois que ça sera devenu la mode là-bas, les clients français seront plus rassurés », ajoute-t-il.
Un marché aussi vaste que varié
Alice, une jeune femme réfractaire aux objets connectés, ne veut pas être portée par le mouvement : « Ce n’est pas du tout mon monde et ça m’énerve. Il n’y a plus d’authenticité et cela enlève le côté humain ».
Pas d’accord avec cela, le coach de Lick explique : « ce n’est pas vrai, au contraire cela peut créer du lien social. Avec certains objets, des sortes de réseaux sociaux peuvent se créer et on se met à partager ses statistiques avec ses amis. Ou par exemple, certains produits permettent aux seniors de mieux communiquer avec leurs médecins.
Le marché des objets connectés est vaste, il y a de tout et pour tous les âges. On essaye de s’adapter à la demande des gens pour leur proposer des choses dont ils ont vraiment envie. Mais chacun fait ce qu’il veut et utilise les objets connectés selon ses besoins. »
Une chose est sûre, adopter les objets connectés n’est plus qu’une question de temps. La révolution est déjà en marche dans nos maisons notamment avec les box domotique comme la Blyssbox de Castorama ou la Thombox de Thomson et leurs objets connectés, conçus et développés par Avidsen. De plus en plus de foyers transforment leur domicile en maison connectée pour plus de sécurité, de confort et d’économies d’énergie. De quoi inspirer certainement à l’avenir, la naissance d’autres enseignes entièrement dédiées aux objets connectés.