Du soutien-gorge connecté, « vérificateur d’amour véritable », aux voitures connectées, contrôlables à distance par la police pour éviter toute course-poursuite dangereuse, jour après jour, l’internet des objets est en marche. Dans ce domaine, la France ne compte pas rester sur le quai de l’immobilisme se contentant de regarder passer ce train à très grande vitesse de l’innovation et du progrès. Parole de Ministre !
Une opportunité de réindustrialisation
Fleur Pellerin, Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique a appelé de ses vœux la création d’une cité des objets connectés dans l’hexagone d’ici à la fin de l’année :
« Il faut rapprocher les métiers de la plasturgie, de la mécanique avec les informaticiens et les électroniciens qui développent ces produits d’avenir. Les objets connectés représentent une opportunité de réindustrialisation » a-t-elle plaidé il y a quelques jours, rapporte 01net.com
Il est évident que les objets connectés vont proliférer dans les années qui viennent pour atteindre, selon les estimations des différentes études, entre 9 et 15 milliards d’appareils dans le monde en 2018, soit près de 2 objets connectés par habitant de cette planète. C’est dire si les objets intelligents laissent envisager de formidables perspectives pour les entreprises et les pays qui sauront prendre cette vague de forte croissance annoncée. Ainsi, la France qui compte déjà de nombreuses entreprises innovantes dans ce domaine de la domotique et de l’internet des objets à l’image d’Avidsen, n’a pas l’intention de rater le coche. D’ailleurs, les objets connectés ont déjà été identifiés il y a quelques mois comme l’une des priorités de politique industrielle de la France par le gouvernement.
« Grâce aux objets connectés, l’entreprise sera en relation étroite avec son consommateur »
Une filière objets connectés a même été officiellement créée et une feuille de route détaillant les actions à mettre en œuvre pour permettre son développement doit être prochainement présentée par un groupe de travail animé par Éric Carreel, CEO du groupe Withings. Car c’est un secteur porteur qui peut créer de nombreux emplois en France « si nous réussissons le pari de rapprocher la conception des objets et leur fabrication. », expliquait à ce propos Éric Carreel dans une interview accordée aux Echos.
« Grâce aux objets connectés, l’entreprise sera en relation étroite avec son consommateur. Elle aura un retour de satisfaction du client. Cela va l’obliger à être beaucoup plus réactive et accélérer le cycle d’innovation. Les start-up auront besoin de fabriquer près de chez elles, car la valeur ajoutée sera créée par celles qui iront le plus vite. » ajoutait-il.
Voilà pourquoi, Fleur Pellerin, lors de sa visite au dernier CES (Consumer Electronic Show) à Las Vegas (USA), n’a pas caché son ambition d’attirer les start-up du monde entier en France, qu’elle n’hésite plus à surnommer « Start-up République ».
« Ces petites structures sont le meilleur vecteur de création de richesse et d’emploi. Il existe une vraie bataille en Europe pour devenir le prochain hub numérique. On parle de Berlin, de Londres, mais il y a beaucoup de marketing et de communication », confiait la Ministre sur le site du Monde.
Ainsi, en attendant d’en savoir plus sur le plan industriel « objets connectés », Fleur Pellerin va continuer de jouer la VRP de la French Tech à la fin du mois, lors du Mobile World Congress de Barcelone cette fois, la grand-messe de la téléphonie mobile.